Quand on parle du style national de la musique afro-américaine, le blues et par extension le blues jazz est considéré comme la marque de fabrique. C'est un genre musical, vocal et instrumental à 3 accords harmoniques qui a marqué la musique aux États-Unis et dans le monde. Cet article nous fait remonter le temps, pour comprendre les soubassements du blues national et l'impact de ce dernier sur l'évolution de la musique classique et contemporaine.
Comment est né le blues ?
Malgré de fortes influences musicales d'Afrique de l'Ouest, l’évolution du jazz blues à partir de la fin du 19ème siècle est beaucoup plus reliée aux etats du sud des États-Unis, notamment dans les champs de coton de la région du delta du mississippi. Dans un contexte national d'esclavage, les noirs précurseurs de blues ont apporté avec eux, leurs traditions musicales. La ségrégation raciale a engendré tellement de tourments que les esclaves chantaient des chansons de peines tout en travaillant dans les plantations, avec les spiritualités religieuses à l'église. En effet, les rythmes de musique africaine se combinaient à la musique folklorique des colons européens blancs pour produire un nouveau style national de musique : le blues.
Quels sont les artistes qui ont aidé à la consécration du blues ?
W. C. Handy fut l’un des premiers musiciens au niveau national à répandre la musique du blues. Avec l'apparition de l'industrie du disque dans les années 1920 et 1930, Mamie Smith en 1920 a été la première à commercialiser son disque national blues d'origine afro-américaine. Mais toujours dans les annees 1920, d'autres chanteuses de classic national blues extrêmement populaires, lui ont emboîté le pas. Il s'agit de : Gertrude « Ma » Rainey, Bessie Smith, Ida Cox et Victoria Spivey. De même, avec l'avènement des amplificateurs pour guitare et harmonica dans les annees d'après seconde guerre mondiale, les artistes du chicago blues jazz ont marqué de leur sceau la musique du blues : Howlin' Wolf, Muddy Waters, Willie Dixon, et Jimmy Reed, qui iront influencer le blues de mississippi lors des migrations de noirs vers le nord dans les annees 1 940.
Qu'exprime la musique du blues ?
Les plaies de la ségrégation raciale et de la pénibilité des travaux forcés, pesaient si lourds dans les corps et dans les têtes des noirs en période d'esclavage aux etats unis. Les chants étaient donc un refuge pour laisser échapper de telles souffrances. Les blues étaient donc un style national de chanson, d'expression de la tristesse et des peines, suivi d'un appel à la pitié et à la miséricorde du ciel (religieux). En réalité, chanter le blues ce n'était pas comme avoir le blues.
Quels instruments utilisaient les blues ?
Quand on fouille l'histoire, on remarque que les formes de blues, comme le Fife and Drums de la région Hill Country du mississippi, ou le diddley bow, se jouaient sur des rythmes faits à base d'instruments rudimentaires : le fifre en bambou, une corde fixée à une planche, le jug ou le cruchon en terre. Ensuite, l'histoire des instruments de blues national a évolué allant des instruments simples, tels que la guitare acoustique, le piano et l’harmonica à des instruments modernes comme la batterie, la contrebasse, la guitare basse, le saxophone, le trombone, la trompette et parfois des cuivres (beaucoup plus utilisés pour le jazz). Ainsi, il y a eu depuis lors une plus grande qualité et technicité dans la blues musique. Cependant l'instrument de base du blues national, c’est la guitare.
L’impact des blues sur la musique
À l'ère des luttes pour la défense des droits civiques des noirs du Sud des etats unis dans les annees 1 950 et 1960, des festivals tels que le national Newport Folk Festival présentaient des prestations de blues acoustique traditionnel aux auditoires noirs et blancs. Des grands noms de l'histoire du blues se mettaient en scène : Son House, Mississippi John Hurt, Skip James, Big Joe Williams ou le Reverend Gary Davis... pendant que les, plus jeunes, comme J.B. Lenoir enregistraient des chansons sur les thèmes de la ségrégation raciale aux etats unis et de la guerre du Viêt Nam. De nombreux artistes et groupes blancs au niveau national, Michael Bloomfield, le chanteur blues Paul Butterfield appartenant à un groupe, Elvin Bishop, Janis Joplin, Canned Heat, Hot Tuna, Roy Buchanan, et des monstres comme Bob Dylan ou Jimi Hendrix, ont été tous influencés conjointement par le blues traditionnel et le blues électrique (chicago blues), en faisant découvrir cette musique au public national blanc de l'époque, notamment les jeunes. D'un point de vue général, l’interprétation que les artistes de cette génération donnaient du blues national a influencé grandement le développement du rock au niveau national. Enfin, il faut retenir que déjà dans les annees 1960, le blues s'était propagé au-delà du territoire national, notamment au Royaume-Uni et dans le reste de l'Europe occidentale. Des guitaristes de blues anglais comme Eric Clapton et Stan Webb ont imité le style national de musique blues de chicago. De nombreux autres guitaristes de blues rock ont suivi. Le blues national d'origine afro-américaine a marqué l'histoire dans tous domaines de la musique populaire, en particulier la musique rock.