Maîtriser la gamme pentatonique à la guitare
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Compositeur surdouée, Lili Boulanger, est la première femme ayant gagné le Prix de Rome, et cela, avant même d'avoir 20 ans, alors qu'elle souffrait d'une lourde maladie qui ne lui laissait que peu de répit. Morte à 24 ans, la jeune compositrice de génie a laissé derrière elle de nombreuses compositions qui restent à ce jour d'une beauté inégalée.
Découvrez dans cet article, le parcours et les réalisations de cette jeune artiste au destin tragique.
C'est une des plus grandes Compositrices du 20e siècle. Malgré un destin tragique, car elle mourut en 1918, à l'âge de 24 ans, suite à une faiblesse immunitaire qu'elle a depuis l'âge de 2 ans, la jeune femme a réalisé de nombreuses compositions musicales qui ont marqué à jamais le monde.
La jeune fille grandit et baigne dans l'univers musical. Son père est le compositeur français Ernest Boulanger, la sœur Nadia, est aussi une compositrice, sa mère est une cantatrice. Ainsi, la petite fille sait déchiffrer les partitions avant même de savoir lire. Elle joue du piano, du violon, de la harpe.
Elle compose La Lettre de mort, à seulement 13 ans, peu de temps après le décès de son père, puis quelques réalisations chœurs et des études pour piano alors qu'elle n'a reçu aucun enseignement sur la façon de composer. A16 ans, après beaucoup de travail et une discipline stricte, elle intègre la classe de composition de Paul Vidal.
Le destin de la jeune femme ne lui a pas permis de rester longtemps parmi nous. Cependant, alors qu'elle n'étudie au Conservatoire que depuis un an, elle compose une de ses plus grandes compositions, Faust et Hélène. Sa réalisation était si belle, qu'elle a vaincu les préjugés misogynes de l'époque et elle a gagné le concours à seulement 19 ans avec 31 voix sur 36.

La jeune femme a beaucoup composé durant sa courte vie, dont certaines réalisations sont à ce jour, perdues ou détruites par la compositrice elle-même et d'autres inachevées :
On peut dire que le destin de cette jeune compositrice l'a beaucoup influencé pour ses compositions, qui sont souvent graves et mélancoliques, mais aussi porteuses d'espoir vers la fin de sa vie. Sa réalisation est puissante, ses choix harmoniques complexes. Psaumes 129 et 130 sont par exemple très sombres, angoissantes dès le commencement et se terminent par un ensemble contralto et chœur mixte plus apaisé. Elles montrent aussi une sorte de frénésie, d'empressement, qui dénote la peur de la jeune femme de ne pas arriver à terme de ses compositions. Sa dernière réalisation Pie Jesu pour soprano seule est plus apaisante, soutenue par un orgue et des cordes plutôt discrets. La jeune femme connaissait déjà son destin funeste et l'acceptait, ce dernier œuvre se termine par une note d'espoir et par les mots : « donne-leur le repos éternel ».
Le langage harmonique de la jeune compositrice se compose d'une atmosphère insaisissable. Elle compose pour la mélodie avec un langage unique et une harmonie particulière, avec des influences de Claude Debussy, d'Albert Russel ou de Charles Koechlin.
Son travail inachevé Le soir, est aux limites de l'impressionnisme. Pour La Source, la partie vocale est particulièrement entraînante avec des successions d'arpèges au piano, mais garde une note romantique avec le son de la harpe pour prendre au final un son jazz.
Les deux jeunes femmes étaient sœurs. Nadia est de 6 ans l'aînée de la jeune compositrice. C'est auprès de sa famille et notamment de son aînée, qui suivait déjà des études suivant le cycle normal d'enseignement au Conservatoire, qu'elle commence à apprendre à composer. Également compositrice, l'aînée deviendra plus tard une éminente enseignante de composition musicale.
Nadia a toujours été auprès de sa cadette durant toute sa vie. Depuis le plus jeune âge de sa cadette, elle a initié cette dernière à la musique grâce à sa formation. Une fois que le père des deux jeunes femmes fut décédé, la plus jeune a pris l'habitude d'accompagner l'aînée à ses études quand sa santé fragile le permettait.
Lorsque le jeune prodige obtient le prix de Rome, on peut dire que son aînée, qui avait participé au concours plusieurs fois sans jamais gagner, a ouvert la voie pour elle.
Durant la 1ère Guerre Mondiale, les deux jeunes femmes fondent le comité franco-américain d'aide aux combattants, afin de faire parvenir aux soldats musiciens des biens et du courrier. Lors des derniers jours de la vie de sa cadette, alors que cette dernière n'avait plus la force d'écrire, c'est à son aînée qu'elle dicte sa dernière réalisation. Après la mort de sa cadette, Nadia a continué à protéger et à faire vivre le souvenir et le travail de sa cadette.

Toute sa vie, Nadia s'est battue pour faire perdurer l'héritage de sa sœur disparue trop tôt. Elle a ainsi créé une association aujourd'hui nommée « Centre Internationale Nadia et Lili Boulanger ». L'un des buts de ce centre est de faire connaître les compositions du prodige disparu. Vous pourrez y découvrir les enregistrements des compositions et le parcours de la jeune artiste disparue.
À travers des interprétations d'un orchestre lors de spectacles modernes, vous pouvez aussi découvrir les compositions de l'artiste. Des CD des compositions comme Les Heures Claires, Sisters Complete Piano, Mélodies, Pie Jesu, sont disponibles en achat sur des grands sites de vente en ligne. Certains sites de musiques offrent la possibilité d'écouter une playlist composée des réalisations de l'artiste notamment Nocturne, Psaume 129 et 130, vieilles prières bouddhiques, d'un matin de printemps, et bien d'autres encore.
Bien qu'ayant eu un destin tragique, ce fantastique artiste a laissé un lourd héritage à l'histoire de la musique. Gagnante du prix de Rome, elle restera une compositrice de génie. Parfois détestées, souvent adorées, ses compositions ne laissent jamais de marbre. En mémoire des réalisations de la jeune fille, une place a été nommée en son nom à Paris.
Le Centre National Nadia et Lili Boulanger recèlent toute l'histoire de cette jeune surdouée, n'hésitez pas à y aller pour en apprendre un peu plus sur son histoire et ses œuvres.
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